Chansons bretonnes de tradition orale en français
dans les livres, revues, manuscrits, disques, cassettes, CDs

Généralités - Quelques définitions

Collecteur : C’est celui qui recueille les chants auprès d’interprètes.

Porteur de tradition : C’est l’interprète du chant, celui qui l’a transmis au collecteur.

Folklorisation : Processus par lequel une chanson se transmet par tradition orale et qui se traduit par la création de versions multiples de la même chanson.

Chant-type : Les catalogues de chansons sont basés sur la notion de chant-type. Deux chants appartiennent à un même type si elles disent la même chose de la même manière, c’est-à-dire traitent du même sujet, en utilisant des expressions comparables. À chaque chant-type est attribué un titre critique qui l’identifie.

Titre critique : C’est le titre donné à un chant-type.

Version : Une version correspond à une chanson collectée auprès d’un interprète, en un lieu et publiée par un « éditeur » (l’auteur de l’ouvrage qui a porté la chanson à la connaissance du public ou l’auteur du manuscrit où elle figure). Même si les informations concernant l’interprète et le lieu ne sont pas toujours mentionnées par l’éditeur, elles sont néanmoins à l’origine de l’existence de la version.

Occurrence : Une version a pu faire l’objet de plusieurs éditions (par le même éditeur dans des ouvrages différents, dans une anthologie, dans une édition écrite puis sonore, etc.). Il s’agit alors de plusieurs occurrences de la même version.

Éditeur : Par éditeur, nous entendons l’auteur de l’ouvrage qui a porté la chanson à la connaissance du public ou l’auteur du manuscrit où elle figure.

Rubrique : Chaque tome des catalogues Coirault ou Laforte est divisé en groupes ou rubriques. Ces rubriques sont basées sur des thèmes génériques, par exemple, Chansons à sujet religieux, Chansons à caractère épique, Jaloux et cocus, Joies du mariage, …

Coupe : La coupe indique la composition métrique des couplets et des vers d’une chanson.
Par exemple, la chanson Coirault 4602 ou Laforte I J 12 (L’apprenti pastoureau) présente une coupe « 2 FM 66 assonance en o », c’est-à-dire que les strophes comportent 2 vers à rime féminine et masculine de 6 pieds.
Quand j’étais chez mon père,
P’tit garçon pastouriau
J’allais dans la bruyère
Garder mes blancs igneaux.

Rime féminine : Une rime féminine est terminée par un e muet qui ne se prononce pas.
Quand j’étais chez mon père,
J’allais dans la bruyère

Rime masculine : Une rime masculine est terminée par une syllabe qui se prononce.
P’tit garçon pastouriau
Garder mes blancs igneaux.

Laisse : Une chanson en laisse est une chanson avec une structure formée de vers ayant le même nombre de syllabes à assonances ou à rimes identiques.
Ce sont les filles de La Rochelle qui ont armé un bâtiment
Pour aller faire la course dedans les mers du levant
La coque est en bois rouge travaillé fort proprement
La mâture est en ivoire les pouliers en diamant

Timbre : Patrice Coirault donne la définition suivante du timbre : « Timbre s’entend de tout air, vocal ou instrumental, préexistant aux paroles qui s’y joignent pour faire morceau de chant ou former une chanson. Il indique pareillement la formule verbale, plus ou moins courte, qui désigne l’air en question, quand on veut s’y référer ou bien l’utiliser à nouveau, et qui rappelle ou son premier emploi ou l’un des plus connus. » (Notre chanson folklorique, p. 207, note 2).

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